D'une esquisse de parole à l'imagerie des cavernes, le langage naturel se positionne comme besoin universel de communiquer besoins et émotions. Il est pilier du partage et de la conscience de l'autre par un système abstrait de la pensée, véritable fil conducteur entre les humains et, plus tard, leur environnement. Ébauche de la perception, le langage est mouvement, un miroir parfois déformé d'une expérience imaginée ou anticipée, d'un axe et d'un point de vue, selon le processus du moment vécu. Le langage s'impose à une situation donnée, à un espace donné. Il est reflet d'une société, d'une culture et de ses individus. Il est un point de rencontre, un moteur de création. Métaphore de la réalité devant l'abstraction du constant dialogue entre le conscient et l'inconscient, nous chercherons à donner un sens à ce qui nous entoure : un geste du quotidien deviendra signal, un son ou un trait, parole et écriture. Le langage est aussi artificiel, il repose sur des figures de style, des lois et des règles qui l'encadrent et lui donnent un sens. Le langage est un liant dans le désert de notre société, un lieu de créativité.